GENERALITES

Remerciements :

A madame Vololona Razafimisata de GASIKARA TOURS & TRAVEL qui nous a préparé un circuit riche en découvertes de paysages, d'artisanat de faune et de flore si typiques de son pays. Un voyage sans mauvaise surprise bien au contraire. A la suite de cette expérience exceptionnelle je me permets de vous conseiller, si vous désirez découvrir Madagascar, de vous adresser à cet organisme purement Malgache, qui saura vous écouter et vous aider pour choisir le meilleur circuit ou séjour adapté à vos envies.

e-mail :info-agv@netclub.mg
site :www.gasikaratours.com
Pour plus de précisions me contacter : jc@cuchet.info

A Jerémy notre chauffeur,discret, efficace, ponctuel et toujours prêt à nous parler de son pays et de ses diverses ethnies, il nous a fait partager l'amour qu'il porte à son pays.

Compliments :

Au jeune chef cuisinier Franco et à son escouade, qui officie au  Relais de la reine à Ranohira. Dans un cadre magique, une oasis de verdure et de fleurs dans le massif ruiniforme d'Isalo, ce jeune cuisinier vous propose des plats aussi beaux, qu'inventifs et délicieux.

Clin d'oeil :

Aux deux jeunes couples de routards lorrains rencontrés au Grand Hotel d'Ambositra et croisés fugitivement quelques jours plus tard sur la piste d'Anakao.

TOUT AU LONG DE LA RN 7

D'Antananarivo à Antsirabe

La capitale est impressionnante, s'étalant sur plusieurs collines dominant des rizières, c'est une ville à la campagne. Pour bien connaître l'Afrique je ne pouvais m'empêcher d'y voir des similitudes, les odeurs fortes et entêtantes,
les nombreux étals tout le long des rues, mais malgré tout je n'y retrouvais pas tout à fait le continent africain. Les anciennes maisons coloniales côtoient des constructions plus récentes, et l'ensemble ne manque pas de charme. La circulation n'est pas facile dans les rues pentues, grouillantes de monde, de bicyclettes et divers autres moyens de locomotion .


Nous roulons vers Antsirabe, route sinueuse au milieu de rizières en terrasse, ces lopins de terre de toutes formes et de toutes couleurs forment un patchwork du plus bel effet. Les petits villages aux maisons hautes et étroites paraissent endormis dans la moiteur chaude de l'aprés midi, mais en fait hommes, femmes et enfants sont au travail dans les champs.



Nous nous arreterons souvent pour admirer le paysage, mais aussi découvrir le travail minutieux des tresseurs de raphia ou des sculpteurs sur bois qui fabriquent des miniatures de taxis brousses, camions et voitures. Leur dextérité est d'autant plus admirable que leurs outils sont des plus rudimentaires.


Avant de nous installer à l'hôtel des thermes nous avons visité les lacs Andraikiba et Tritriva et avons fait quelques achats chez les nombreux marchands de pierres. Bois fossilisés et pierres taillées en quantité et à des prix très abordables. Il est de coutume de marchander, mais n'hésitez pas à vous laisser "avoir" car une fois revenu en France vous constaterez que les mêmes objets sont plus chers et surtout sans souvenir de voyage.



Antsirabe la ville aux mille pousse-pousse, spectacle étonnant et quelque peu décalé que cette foule de pousse-pousse transportant aussi biens des gens que de lourdes charges. Beaucoup de peine pour peu d'argent.



Nous avons admiré le travail des sculpteurs sur cornes de zébus, là aussi des outils des plus simples et des produits ordinaires, mais avec habileté et patience ils font des objets vraiment originaux et très décoratifs (ateliers des six frères). Il y a aussi des dentellières aux doigts d'or, motifs inédits, et travail soigné. Magnifique !



Ranomafana

Aprés une longue route sinueuse et quelques kilometres de mauvaise  piste, nous arrivons à l'hotel Domaine nature. Plus nature il n'y a pas ! voir photo ci dessous. Si le confort y est rustique l'environnement est un foisonnement végétal agrémenté d'un ruisseau qui cascade invisible dans la végétation. un bon moment de sérénité aprés les épreuves du voyage.



La ballade dans le parc national de Ranomafana est assez pénible, car avec la chaleur humide de cette forêt tropicale et montagneuse, on est très rapidement en sueur, mais gratifiant car grâce à notre guide SABINE nous avons eu la chance de voir plusieurs variétés de lémuriens. Dans cette sylve épaisse il est malheureusement difficile de faire des photos, nous garderons donc toutes ces belles images seulement dans nos souvenirs. Ces animaux sont vraiment attachants, avec leurs grands yeux ronds et leurs manières presque humaines de se servir de leurs "mains". Habitués aux visiteurs ils ne sont pas farouches pour peu que l'on soit discret. Un parcours en fin d'après midi nous a permis de voir civettes, mangoustes et un minuscule lémurien nocturne. Le pauvre a été mitraillé par les flash, dommage que les touristes ne soient pas plus respectueux de ces animaux, Imaginez l'effet d'une forte luminosité sur les yeux d'un animal nocturne !



Nous faisons un arrêt à Ambalavao pour visiter la fabrique de papier "Atemoro". Il est produit avec les écorces d'un arbre bien particulier. Bouillies puis écrasées manuellement avec des masses en bois, cette pâte est ensuite déposée dans des cadres pour séchage. Ils sont souvent décorés de fleurs naturelles et, fixés à des bouts de bambous ils deviennent de très beaux éléments de décoration.



Nous poursuivons notre route au milieu de paysage aux couleurs contrastées. Les ocres des terrains incultes, les verts des rizières et le bleu des eaux forment un tableau parfaitement coloré sur lequel se découpent les étonnantes maisons malgaches.



La construction de ces maisons requiert beaucoup de briques, et nous verrons tout au long de notre circuit de nombreuses petites briqueteries. Travail en famille et sans relâche du moulage à la cuisson.



Ranohira & le massif de l'Isalo

Ce parcours entre Ranomafana et Ranohira nous propulse des hauts plateaux fertiles vers les plaines plus arides du sud. Ce changement se fait tout doucement, Encore beaucoup de monde sur la RN7, vélos, troupeaux de zébus, charrettes et camions fumants et pétaradants. Parfois nous n'en croyons pas nos yeux, sur le porte-bagages d'un vélo nous avons vu un cochon vivant bien ficelé. Les moyens de transport étant rares et coûteux, le malgache qui est débrouillard, trouve toujours une solution économique à ses problèmes.



Le massif de l'Isalo, que l'on nomme parfois le colorado malgache, est une succession de canyons étroits où coule souvent un ruisseau, filet de fraîcheur dans cette aridité. Les plantes se sont adaptées aux rigueurs de ce climat et nous y voyons des pachypodiums nains, alors qu'ailleurs dans la même variété on en rencontre de très grands.



De nombreuses promenades sont possible dans ce parc, mais il faut disposer de beaucoup de temps. Nous avons visité les sites les plus facilement accessibles. Le canyons des makis, c'est un couloir étroit aux falaises hautes et découpées où nous croiserons une autre variété de propithéque.



Sur la piste qui nous amènera à la piscine naturelle, notre guide Doda nous parlera des rites funéraires des populations locales, avec leur tombeaux provisoires, puis après plusieurs années le déplacement des corps vers la sépulture définitive. Celle ci est souvent construite dans des falaises inaccessibles. Son regard perçant percevra dans les arbustes dépouillés de grands phasmes (insectes qui ressemblent à si méprendre à des brindilles sèches), seul un oeil aguerri peut voir ces bestioles. Il nous mène vers le point de vue qui surplombe le fameux colorado malgache, malheureusement l'après-midi l'éclairage de ce décor dantesque n'est pas propice à la photographie. Dommage. A voir impérativement le matin pour pouvoir profiter au maximum de ce paysage. Puis nous arrivons à la fameuse piscine naturelle. Petit bassin d'eau claire alimenté par une cascade et le tout au milieu d'une végétation luxuriante. Un moment et un bain bien rafraîchissant.



Le retour vers le Relais de la Reine est un peu plus rapide, mais vers la fin du parcours une bien jolie surprise nous attend. Une famille de makis s'amuse et cherche de la nourriture, nous pouvons nous approcher, photographier et filmer à  volonté. Que du plaisir !



Comme tout bon touriste nous sommes allés voir le coucher de soleil à la fenêtre de l'Isalo. Mais il y avait trop de monde pour faire une belle photo j'en ai donc profité pour réaliser un cliché sur le paysage environnant dans la lumière dorée de la fin d'après-midi.



Toliara et Ifaty

Nous avons définitivement quittés les terres fertiles et irriguées et nous roulons vers le sud ouest aride et sec. Les premiers baobabs apparaissent, au bord de la route des enfants nous proposent des caméléons. Entre les traditionnels brûlis qui détruisent faune et flore et l'engouement imbécile des occidentaux pour des reptiles exotiques, les pauvres bêtes sans défense auront bientôt disparues. Par pitié laissez plantes et animaux dans leur milieu naturel déjà bien amputé par les besoins grandissant de terres arables.



Avant d'arriver à Toliara nous visitons l'arboterium d'Antsokay, Prosper notre guide nous fera découvrir les plantes endémiques de Madagascar et nous expliquera leurs fonctions médicinales ou tout simplement domestiques (fabrication de meubles et construction des habitations). A Toliara nous ne ferons que passer pour acheter les timbres, poster les cartes postales et faire quelques achats au marché des coquillages. Le trafic dans cette ville assez étendue est aussi empirique que dans les autres grandes villes.
Pousse-pousse, chars à zébus, vélos, voitures et camions circulent avec des règles de priorité qui m'ont échappé.



Jeremy nous dépose au Bambou club à Ifaty et nous nous séparons avec tristesse car nous avons passés de très bons moments en sa compagnie. Cet hôtel implanté sur la plage aux bungalows faits de matériaux locaux est bien sympathique. Personnel agréable (comme partout à Madagascar) et cuisine convenable, océan indien tiède. Tout pour passer un séjour idyllique.



A peine arrivés, les propositions d'excursions pleuvent. Circuit en char à zébus dans la forêt de baobabs, dégustation de langoustes et ballade en pirogues. Nous irons manger la langouste chez Jean Claude (pique-nique sur la plage) et visiterons la forêt de baobabs à pieds. Patrice notre guide pour ce parc nous expliquera, lui aussi, toutes les ressources dont dispose la flore malgache.A peu près les mêmes végétaux qu'à Antsokay mais avec des arbres plusieurs fois centenaires



Anakao (le rêve inaccessible)


Quand je dis inaccessible c'est une boutade, car en fait le transfert est un peu délicat. Par manque d'installation portuaire l'embarquement dans la vedette à fond plat se fait directement par la mer, c'est à dire en marchant dans le lagon, plus ou moins en fonction de la marée, et avec de l'eau jusqu'a mi cuisse, ou si l'on prend le catamaran c'est en char à zébus qu'on accoste le bateau. Original non ? Mais l'effort en vaut la peine. L'arrivée à l'hôtel Prince Anakao, après une bonne demi-heure de piste à bord d'un ancien camion de transport de troupe poussif, est spectaculaire.



Construit à même les dunes de sable blanc, face à l'océan indien, c'est un lieu idéal pour terminer notre voyage. Là aussi nous irons déguster des langoustes, mais ce qu'avait oublié de nous dire Ronaldo (notre hôte) c'est que la pêche est interdite en cette saison. Nous l'avons appris plus tard malheureusement.
Donc si vous êtes là-bas pendant la période d'interdiction, décliner l'invitation car notre gourmandise et le besoin pressant d'argent des autochtones finiront par avoir raison de ces délicieux crustacés.



Calme et détente au bord de l'océan indien où nous verrons d'énormes étoiles de mer et des poissons aux couleurs de l'arc en ciel. Les tisserins, espiègles, bavards et peu farouches construisent leurs nids à proximité des bungalows ou même directement sous les toitures.



Départ matinal pour l'aéroport de Toliara où Air Madagascar nous emmenera à Antananarivo via Tolagnaro en douceur et ponctualité. Quel contraste quand on voit cet avion décoller au milieu de la brousse où circulent à pieds des femmes portant de lourds fardeaux sur la tête et des enfants gardant des troupeaux de zébus ou de chèvres. Mais ce modernisme au milieu de leur condition de vie encore très précaire n'a pas l'air de les surprendre.
 
Pour attendre notre vol pour Paris, Vololona nous avait logés à l'auberge du cheval blanc près de l'aéroport. Après un déjeuner agréable, un chauffeur nous a déposer au marché de l'artisanat de la digue. Nous y avons dépensé tous les Ariarys qui nous restés dans des petits objets décoratifs. L'artisanat Malgache est délicat et soigné. Pour conclure en beauté, vololona nous avait réservé une table au "VILLA VANILLE" Cuisine excellente, ambiance feutrée en musique et chanson, gérante qui passe à chaque table pour s'assurer du bon déroulement du repas. C'était vraiment le summum.

Encore bravo et merci à Mme Vololona Razafimisata.